lundi 10 novembre 2008

Quel est la valeur de votre temps ?

A la radio, en ce moment, passe un concours sur "Les Cht'is". Le but est d'écouter la radio toute la journée, afin, au moment où l'expression des Cht'is passe, d'envoyer un SMS et de tenter de remporter un DVD des Cht'is. Si un DVD coûte environ 20 euros, il convient donc de consacrer sa journée pour tenter de remporter... 20 euros. Le jeu ne semble vraiment pas en valoir la chandelle, à moins que la valeur horaire du temps de l'auditeur soit proche de zéro.

Il en va de même pour les bons de réduction. Combien de temps cela ne prend-t-il pas de collecter des bons, de les préparer avant d'aller faire les courses, de repérer dans le magasin les articles qui correspondent aux bons... tout cela pour quelques dizaines de centimes. C'est aussi parce que le facteur "coût du temps" n'est pas pris en considération.

Le but de la radio, c'est bien entendu de vous scotcher à son écoute toute la journée, pour pas grand chose en échange. Il en va de même des bons : c'est de développer de nouvelles habitudes d'achat en échanges de quelques dizaines de centimes...

Réfléchissez à la valeur de votre temps, et incorporez cette valeur dans votre calcul coût /bénéfice avant de tomber dans les pièges d'une optique vente.

jeudi 4 septembre 2008

Qu'est-ce qu'un mauvais consultant ?

Un mauvais consultant c'est soi-disant quelqu'un qui vous donne l'heure avec votre propre montre.

Un mauvais consultant, c'est quelqu'un que l'on écoute trois fois : la première fois lorsque vous croyez assister à un séminaire gratuit, mais durant lequel vous ne recevez aucun conseil, sauf celui de faire appel à lui. La deuxième fois lorsque vous faites appel à lui. Et la troisième fois, lorsque vous refaites appel à lui : en effet, la tactique classique consiste à ne pas vous en donner assez pour être autonome après la première commande, qui débouche toujours sur un conseil d'approfondissement, pour garantir l'implémentation de la méthode dans votre entreprise.

Chez The Idea Monopoly®, nous ne trouvons pas ces méthodes correctes.

mardi 26 août 2008

Le livre américain est au livre européen ce que le film américain est au film français

Comment débute un bon livre américain ? Un bon livre américain vous parle d'emblée de votre problème, et vous explique comment le résoudre. Et vous en convainc, par des "testimonials" ou témoignages de gens du métier, de journalistes de la presse spécialisée qui vous expliquent pourquoi ce livre est fait pour vous. Alors vous continuez à lire, parce que vous êtes sûr(e) d'avoir frappé à la bonne porte. Bref on y parle de VOUS.

Comment débute un livre français ou belge francophone (management, méthodes) ? L'auteur se présente, il vous explique qu'il a de l'expérience dans le sujet concerné. Il est consultant depuis 15 ans sur le sujet, il a organisé 150 séminaires, travaillé pour telle et telle multinationale, …. Bref on y parle de l'AUTEUR.

Un livre américain, c'est un livre dont vous êtes le héros et l'auteur témoin de ce que Vous pouvez progresser. Un livre européen francophone, c'est un livre dont l'auteur est le héros et où le lecteur est témoin de la compétence de l'auteur !

Une marque de bière qui édite sur ses affiches les meilleures pensées que les consommateurs lui envoient, avait fait publier une phrase très intéressante, qui disait à peu près ceci : un homme peut vous écouter des heures, du moment que vous lui parlez de lui…

Publicitaires, écrivains, vous qui voulez capter l'attention : à méditer !

mardi 12 août 2008

Re-cycle your Brain

Lors d'un séminaire destiné à de nombreux consultants, j'ai été étonnée d'apprendre que mes confrères ne se recyclent que très peu. Dès lors quelle est la valeur de leur conseils, s'ils ne sont pas au fait des derniers développements dans leur secteur ?

Pour nous, Chez The Idea Monopoly®, qui adorons les livres et les périodiques de management, de propriété intellectuelle, d'innovation, de marketing et autres sujet connexes, notre fournisseur attitré est bien entendu amazon.co.uk. Bien sûr, il faut pour cela deux atouts majeurs :

  • être capable de lire couramment en anglais (si la lecture des premiers livres est pénible, après cela vient tout seul ; oui : il y a un facteur d'apprentissage, comme pour tout !);
  • repérer les ouvrages stratégiques parmi les milliers d'ouvrages "moyens" sur un sujet donné, et cela ne peut se faire que via de la veille stratégique.
Une autre manière de nous recycler ou de nous tenir au courant des nouveautés est de participer à de nombreux séminaires organisés par les services de soutien aux entreprises ou dans les salons business, et ce non seulement dans les domaines-clés de notre entreprise, mais aussi dans des domaines connexes . Bien sûr tout cela demande du temps, mais c'est la qualité de notre conseil qui est en jeu.

Morale de l'histoire : Méfiez-vous des consultants en créativité ou en management "mono-méthodes", qui appliquent une seule méthode, la meilleure selon eux, et vous font payer le prix fort pour vous former à celle-ci. Cela cache souvent une pauvreté intellectuelle : ils appliquent la méthode découverte dans un livre américain (hélas, nous avons en moyenne 10 ans de retard pour la diffusion en Europe des nouvelles méthodes de management américaines). En achetant le livre concerné sur amazon.co.uk vous gagnez 10 ans, vous payez un maximum de 20 euros, vous consacrerez trois jours à le lire, et vous aurez tout compris.
En suivant leur séminaire, vous consacrerez aussi trois jours de votre temps : mais il vous en coûtera plus de 2000 euros !!! (soit 100 fois plus). Et il n'est pas sûr qu'à l'issue des trois jours vous aurez tout compris.

En conclusion, un seul séminaire vaut la peine d'être suivi : celui qui vous permet d'approfondir vos connaissances en anglais.

vendredi 8 août 2008

Lire ou conduire, faut-il choisir ?

Savez-vous que dans les stations service anglaises, le rayon de la boutique consacré aux livres de management est immense, et aussi fourni que le rayon "romans"?

En comparaison, la plus grande librairie de Bruxelles (du moins celle qui se revendique comme telle) fait figure de parent pauvre : vous ne trouverez qu'une mini-planche de livres sur le même sujet (A contrario, un rayon entier est consacré aux ouvrages traitant des religions et des philosophies, et en particulier de la franc-maçonnerie).

Les anglo-saxons seraient-ils tournés vers leur avenir personnel et nous-mêmes sur notre passé collectif ? C'est l'éternel problème de l'œuf ou de la poule : Achètent-ils d'avantage de livres de gestion parce qu'ils ont plus l'esprit d'entreprise, ou bien parce que de nombreux ouvrages de management sont disponibles en tous lieux (station service, supermarché, …) ?

A moins que l'offre ne soit moins fournie en français ? A titre d'exemple, seuls 3 livres de l'inventeur de la pensée latérale, Edouard de Bono, ont été traduits en notre langue, contre des dizaines de titres parus en anglais.

lundi 30 juin 2008

Ami Renard, êtes-vous apprivoisé ?

Le networking est de plus en plus à la mode… Le speed networking, sorte de speed dating, mais professionnel, a quant à lui le vent en poupe : il vous permet de vous présenter en 1 minute à une table de prospects potentiels… C'est l'occasion de peaufiner votre "elevator pitch" ou plus exactement de convaincre votre interlocuteur le temps d'une montée en ascenseur…

Plus récemment, j'ai reçu une invitation d'un ami à participer à un nouveau réseau, qui me permet de rencontrer 100 personnes en deux heures…

Ceci m'amène à deux réflexions :

1. On achète plus volontiers à un ami qu'à un inconnu… (vous trouverez cette affirmation dans tous les bons livres de business américains);

2. Pour devenir amis, il faut "s'apprivoiser l'un l'autre" comme le précisait le Renard au Petit Prince…

Conclusion, s'il est possible de faire bonne ou mauvaise impression en une minute, on ne peut pas faire valablement connaissance en si peu de temps. Dès lors, que vaut la carte de cette personne si vite rencontrée ? Que vaut la vôtre dans son carnet d'adresses ?

lundi 16 juin 2008

Achetez-vous des lunettes...

La vie de tous les jours devient de plus en plus difficile... car vous ne pouvez compter malheureusement que sur vous-même... Un loueur de chapiteau qui se trompe de date, une secrétaire qui ne vérifie pas s'il y a des doublons dans une liste d'adresses ou s'il manque des pages en cas de bourrage de la photocopieuse, un DJ qui vous laisse en plan pour votre mariage, un invité qui ne vérifie pas la date et l'heure de l'événement auquel il s'est inscrit, un sous-traitant qui fabrique une échelle sur base d'un plan et qui par bizarrerie rajoute un échelon, un conférencier qui prévoit un autre rendez-vous à l'heure des questions-réponses, un comptable qui se trompe dans votre nom de famille ou votre numéro de TVA et qui ne corrige rien malgré votre demande, une institutrice qui envoie une lettre bourrée de fautes d'orthographe aux parents, un facteur qui abandonne votre courrier sur le pare-brise d'une voiture inconnue garée en face de chez vous, sous prétexte qu'elle est devant votre boîte aux lettres, ... bref tout cela n'arriverait pas si tout le monde était un peu plus consciencieux... On dit que le client est roi, mais est-ce encore vrai aujourd'hui ?

Et vous, quelles sont vos expériences incroyables mais vraies ?

dimanche 18 mai 2008

Info@… ne vous répondra pas

Avez-vous remarqué comme jamais on ne vous répond si vous envoyez un e-mail sur la page de contact des sites des grandes entreprises, ou encore via leur adresse : info@…

Il semble qu'il n'y ait personne, dans les grandes entreprises, chargé du contact avec les internautes. Il en va tout autrement des PME où en général le patron prend à cœur de vous répondre personnellement. Les grandes entreprises ne semblent pas avoir bien compris l'intérêt du contact avec leur clientèle. Le mieux alors serait de supprimer cette possibilité de contact, pour ne pas générer de frustrations ! A moins qu'elles ne puissent prendre conscience que les informations qui viennent du marché sont très précieuses… Il est sans doute plus facile pour elles de payer au prix fort un consultant pour réaliser une étude de marché.

lundi 28 avril 2008

Annonceur ou harceleur ?

Les publicitaires feraient parfois bien de doser la présence médiatique de leur campagne… Ils ont l'air d'ignorer que, pour le consommateur, "trop c'est trop" ! Si la publicité est omniprésente, où que le consommateur aille, quoi qu'il fasse, il va s'en trouver irrité, agressé et va se détourner de la marque. On peut citer comme exemple ces "corporate events" qui vous adressent 5 fois leur message sur votre boîte mail, à intervalles réguliers. A la première diffusion, vous en aviez pris connaissance, à la deuxième décidé de ne pas vous y inscrire… et donc la troisième fois, c'est de trop !

Ou bien cette compagnie d'assurances qui non seulement vous téléphone pour vous proposer une assurance-voiture, mais aussi vous envahit au point de laisser sa trace… sur le pistolet de la pompe à essence.

A contrario, il y a des événements auxquels vous participez (une avant-première de film dans les locaux d'une station de radio / chaîne de TV), un voyage à Eurodisney organisé par un magazine… et au cours desquels on semble totalement vous oublier. Dans ce cas, le consommateur a marqué sa sympathie envers la marque, en participant volontairement à un événement que celle-ci organise. Il s'attend à ce qu'on lui offre un petit speech d'accueil, voire même un petit cadeau (tee-shirt, folder publicitaire avec bon d'achat, …) pour renforcer son attirance envers la marque.

Mais rien, nada, néant. Et là c'est une frustration qui est créée, le consommateur aurait voulu se croire privilégié, et rien n'en a été.

lundi 18 février 2008

Chronique des inventions #1 : le Post-It

Toutes les entreprises rêvent de découvrir par accident un produit phare tel que le Post-It de 3M. Ce que les chefs d'entreprise savent moins, c'est que si la colle a bien été découverte par hasard par Spencer Silver, son application a elle aussi été découverte par hasard... plus de dix ans après par un autre employé de 3M. En effet, cette colle ne collant pas tout-à-fait n'avait jamais trouvé d'utilisation jusqu'à ce qu'un autre chercheur, Arthur Fry, qui chantait dans une chorale et désespérait depuis des années de voir ses signets tomber, fasse le lien entre son besoin insatisfait et la formule de la colle qui dormait dans les cartons de son entreprise.
Peut-être y a-t-il aussi dans votre entreprise une découverte qui dort en attente d'applications. Dans ce cas, contactez-nous

vendredi 1 février 2008

La Ford T revisitée

Tous ceux qui ont étudié un jour le marketing connaissent la célèbre phrase de Henry Ford qui dit à peu près ceci : « Vous pouvez choisir la couleur de votre Ford T... pour autant que vous la choisissiez noire ! »

Impensable à l'heure actuelle ? Pas si sûr. Dans une chaîne de fast-food, vous pouvez en ce moment commander un "menu sur mesure", composé non pas des cochonneries habituelles (bien grasses mais si appétissantes il faut l'avouer), mais bien d'une super salade, d'un sandwich au poulet, d'un yaourt et d'une boisson... Vous avez le choix entre plusieurs boissons : cola de régime, eau plate ou eau pétillante. Très bien tout cela. Mais en consommateur averti des effets néfastes des boissons pétillantes « light », vous auriez préféré un cola normal ? Pas de chance, ce menu « sur mesure » vous impose le cola light (ou l'eau) ! Que ce menu soit qualifié de menu « de régime » ou « light », passe encore, mais « sur mesure » implique pour le consommateur de pouvoir obtenir un menu, justement, sur mesure, non ?

jeudi 10 janvier 2008

Les pièges de la publicité et du télé-achat

Deux produits super attrayants étaient en démonstration sur une chaîne de télé-achat.
Le premier concerne un appareil de repassage vertical avec, pour achever de vous convaincre, un test comparatif entre un fer à repasser et de nouveau produit miracle. Tandis que l'utilisatrice de l'appareil miracle a vidé son panier à linge, la pauvre malheureuse utilisatrice du fer à repasser n'a réussi à repasser que quatre vêtements...
Quand au second, il s'agissait d'un système pour vous permettre de plier une pile de linge de manière très soignée et en un temps record. De nouveau, une démonstration était réalisée entre une ménagère dotée du fabuleux outil et une ménagère dotée... de ses seules mains.
Convaincant ? Pas si sûr : dans le premier cas, un vrai test aurait dû être effectué entre une centrale à vapeur et ce repasseur vertical... à vapeur. De même dans le deuxième cas, réfléchissons à quel moment nous plions des linges : sur notre planche à repasser, au moment où le repassage du vêtement est terminé. Pas question donc de remettre dans le panier les linges déjà repassés au risque de les chiffonner à nouveau. Pas question non plus d'utiliser cet outil sur une planche, bien trop étroite pour lui.
Pour l'anecdote, il existait auparavant des systèmes de fers à chaudière avec démonstration à domicile. L'hôtesse qui recevait le vendeur et invitait ses amies était briefée à l'avance et priée, pour que la démonstration soit un grand succès, de ne donner que certains textiles dont le repassage était plus "impressionnant"...

mercredi 9 janvier 2008

Tel est 'prix' qui croyait prendre!

Les entreprises ne reculent devant aucun stratagème pour augmenter leurs ventes. Avez-vous déjà remarqué comment, au supermarché, lorsque vous demandez 100 g de charcuterie, vous en recevez toujours 130 ou 140 ? Chez le fleuriste, si vous demandez un bouquet à 15 €, n'êtes-vous à peu près sûr(e) de payer 18 € au final ?
Afin de déjouer cette pratique commerciale qui permet aux vendeurs au détail d'accroître leurs ventes systématiquement de quelques dizaines de pourcents non désirés, renversez la tendance !
Si vous souhaitez 450 grammes de viande à la boucherie (150 g par personne pour 3), demandez-en plutôt 400... Si vous désirez acheter un bouquet à 15 €, demandez-en un qui coûte... entre 10 et 15 € !
Voilà une manière de ne pas dépenser trop et d'acheter en fonction de vos besoins réels.